Quand j'étais petit, bien que n'étant pas grand, j'avais autre chose à foutre qu'à montrer mon cul à tous les passants. Le vélo avec les copains, le vélo pour aller voir les copines, tout se faisait à la force du mollet

Ayant dû attendre la majorité pour rouler en deux roues motorisées, ma première rencontre avec le monde de la mécanique se fit au contact des babasses. C'est ainsi qu'on appelait les flippers dans mon Beaujolais natal. A l'âge de fréquenter les bars, c'est à dire environ 12 ans, je me suis pris de passion pour cette conduite de bille. Je suis devenu un adepte de la fourchette, un as de l'extra-ball, un seigneur du tilt, je faisais corps avec la machine et entre mes deux mains plaquées sur les boutons latéraux, ma première caisse filait droit sous les rebonds des champignons.

Et puis je suis parti habiter à Paris, où j'ai découvert les premier Atari et les premiers jeux en mode Arcade dans les bistrots, Pac-Man, Space Invaders, Donkey Kong et tout le toutim. J'ai bientôt abandonné les babasses, trop ploucs, et me suis acharné à dépenser mon argent de poche pour ma formation de champion. Du coup, j'ai raté mon bac et j'ai été obligé de me rabattre sur le baby-foot pour l'obtenir l'année suivante...

En réalité, tout ça, c'est de la faute de mes parents. Dans la bibliothèque bien garnie d'ouvrages sérieux comme le "Tractacus logico-philosophicus" de Wittgenstein, il y avait cette édition de 1976 du livre de Michael Colmer sur les flippers. Quand je m'ennuyais dans notre grande maison de campagne, j'allais le feuilleter. Et quand je me faisais vraiment braire, il m'est arrivé de dessiner mes propres plateaux, inventant des scènes de cow-boys et d'indiens.

Bien plus tard, j'ai hérité d'une partie de cette bibliothèques, et l'ouvrage trône aujourd'hui dignement dans la rangée d'une étagère consacrée aux belles choses inutiles de la vie.

En voici un aperçu.

Une des grande alternatives existentielles après "Beatles ou Stones", :
Bally ou Gotllieb's ....
Ils ont bercé mon adolescence : Count down, Jacks to open, Amazon hunt, Royal flush...

Super ton bouquin, je n'en connaissant pas l'existence

Je verrais bien une déco de bagnole comme ça.

Vous le saviez

En son temps , j'étais un pro du Flipper....j'avais même une technique pour remonter la balle au dessus des palettes quand elle filait dans les couloirs de sortie latéraux...

On faisait exploser les compteurs;..

Un autre jeux qui m'a occupé beaucoup fût le "Bingo" ou encore appelé "Miss America" en belgique...

C'était un jeux où les points gagnés étaient payés par le tenancier du Bistrot.....ce fût interdit aux mineurs puis à tous voici 25 ans car assimilés aux jeux de casino...
C'était un bon moyen de substistance pour le roadie fauché que j'étais lors des tournées...

www.google.be/search?q=bingo+miss+americ...fAhWvxYUKHbxnBRgQsAR

EB

Ah, le bingo électrique, le début de la dé-socialisation ! Avant, on jouait ça dans les familles avec nos plaques en cartons et nos grains de café. C'était toujours ma grand-mère qui tenait le sac de jetons numérotés. Plus tard, je me souviens de la salle de Bingo à Nouméa City, remplie d'une bonne centaine de popinées et de retraitées métropolitaines. Ambiance studieuse, concentration maximum pour ne pas louper un appel de numéro, et d'un seul coup, un jeune loup, moitié métis moitié militaire, qui se lève tout de go quand tous les numéros d'une ligne de son carton sont appelés, et qui lance fièrement par dessus le brouhaha de la salle : " Quine" !! Grosses sensations parmi les mégères de la fortune...

enten bürzel écrit: Un autre jeux qui m'a occupé beaucoup fût le "Bingo" ou encore appelé "Miss America" en belgique...

Oh putain, une babasse sans flipper, ça c'est vraiment la loose

Ouaip, c'est comme le billard sans trou. Ah ben ça existe, et c'est français...

Nan, mais tant que nous y sommes...