Elle doit faire 55 / 60 cv. pour 550kg. Elle avait été mesurée à 150km/h dans les années 80 mais maintenant on la pousse pas trop au dessus de 120 pour garder de la marge de sécurité au moteur.
Sinon le comportement est sain, peut être l'arrière un peu léger sur le mouillé...

120km/h la tête à l'air et le cul sur la route, ça doit largement suffire au plaisir !

c'est foutu, le vers est dans l'fruit,on va tous mourir

Graham écrit: Dans la série, « un bitza, ca peut être sympa », il faut que je vous parle de cette voiture.

- « Mais qu'est ce que c'est que ce truc ??? »
- « Une monoplace Amilcar ! »
Non pas l'une des rarissimes « vraies » monoplaces Amilcar d'époque équipées du 6 en ligne à compresseur, celles-là sont soit au musée Schlumpf, soit dans une collection privée dans le sud de la France.
Là il s'agit d'un construction postérieure, mais avec que des morceaux d'Amilcar dedans !

La genèse du bolide
Après guerre, certes la marque Amilcar n'existe plus, mais il y a quand même pas mal de voitures en circulation, et tout le monde ne peut pas se payer une 4cv. Les garages automobiles et tous les métiers qui tournent autours pullulent en région parisienne et en particulier dans ce qui est aujourd'hui les Hauts de Seine, véritable berceau de l'automobile française entre les deux guerres : Boulogne, Rueil, Nanterre, Suresnes, Puteaux, Courbevoie, Levallois, Asnieres, Gennevilliers, Colombes, ...et à peine plus loin Saint Ouen, Saint Denis...
Au début des années 60, rien qu'à Courbevoie, il y a 3 « Agents » Amilcar, qui entretiennent et revendent.

C'est à cette époque que mon beau-père encore chez ses parents à Courbevoie et qui a commencé à travailler chez Peugeot à la Garenne, traîne souvent chez l'un de ces agents : « le père Fouilloux ».
Fouilloux possède plusieurs Amilcar à titre personnel dont une Compound cabriolet.
Mon beau-père lui, roule en CGSs avec ses copains, Potherat et compagnie, passe du temps chez Fouilloux à apprendre la bricole sur les Amilcar et s’intéresse à un projet que Fouilloux a conçu depuis avant guerre dans le fond de son garage, mais n'a jamais mené au bout : Monter un moteur d'Amilcar Compound, de préférence culbuté, sur un châssis léger : un 5cv Amilcar.
A force de tourner autours, en 1969, mon beau père reprend le projet à son compte, et avec l'aide de Fouilloux et d'un copain tôlier formeur, va en un an sortir cette voiture qui n'était qu'ébauchée pour rouler en circuit, en particulier aux Coupes de l'âge d'or.
La recette, éprouvée, est la bonne , « light is right », mais plusieurs obstacles se présentent immédiatement et pas des moindres :
la Compound est une traction avant, donc la boite est devant et le moteur est donc « à l'envers » par rapport à un montage classique avec la distrib devant et sortie de boite derrière.
Le châssis de la 5cv Amilcar c'est de la guimauve, impossible de monter un gros moteur là-dedans sans un gros travail de rigidification.

Coté mécanique, ils repartent sur une architecture classique en propulsion. Il faut donc retourner le moteur pour remettre la sortie vilebrequin vers l'arrière. Ils choisissent une boite 4 vitesses d'Amilcar, celle des derniers CGSs et des berlines. Évidemment le moteur et la boite n'étant pas faits pour aller ensemble, entre les deux ils réalisent une entretoise en alu qui va servir à la fois d'accouplement moteur/boite et de support moteur transversal qui rigidifiera la voiture.
Bien sur, tout est repris sur mesure au niveau du collecteur d’échappement, de la pipe d'eau, etc.
La transmission et les trains roulants sont repris sur Amilcar CGSs, mais les roues sont en 16'' (au lieu de 19'') pour abaisser l'ensemble. Le châssis de 5cv est rigidifié à la fois par modification des longerons et par ajout de traverses adaptées.
L'empattement de 2m15 est un clin d’œil à celui de l'Amilcar C6. Pour une bonne répartition des masses, le réservoir est positionné à l'arrière dans la pointe.
Au niveau carrosserie, l'inspiration est prise sur la C6 bien sur. La ligne de capot est positionnée au plus bas de ce que le moteur autorise.
Le pilote est lui aussi placé le plus bas possible, de ce fait il se retrouve avec le tube de poussée sous les fesses et la boite de vitesses entre les jambes avec le levier à la main gauche.

L'ensemble fait environ 550 kg et la conduite est très fun ;

Mon beau-père participera à plusieurs courses dans les années 70.
En 73, il participe à Dijon et gagne aux Coupes de l'Age d'or au Mans. Il va jusqu'au Nurburgring pour participer au « Trophé du circuit du Nurburgring » où il termine 2ème en 1973 et gagne en 1974.
On le trouve présent dans les comptes rendus de la revue « l'Automobiliste » de l'époque.

Depuis cette époque, la voiture a toujours roulé et a participé à des courses de côte et rétrospectives historiques diverses à Beaune, Montlhéry, Rouen, Le Vigeant, Le Mans, ...

On a fait les 5 éditions du Vintage Montlhéry de Jacques Potherat de 98 à 2002, on est retournés au Nurburgring en 2005-2006, et on est fidèles au Vintage Revival Montlhéry tous les 2 ans depuis 2011. Le plus gros rassemblement de sportives d'avant-guerre en France.

Mon beau père à Montlhéry en 2011

Ma petite femme au Nurburgring en 2006

Moi à Montlhéry - 2011

La monoplace, c'est un plaisir assez unique. Ici sur la Nordschleife en 2005

C'est plutôt typé circuit mais on peut rouler sur la route, donc sans casque. On s'en prend un peu plein la tête mais c'est gai, comme dirait nos amis belges

Belle histoire de famille et beau pedigree pour ce beau cul pointu

Je tombe sur ce garage de dingue avec ces magnifiques avant guerre
J'adore. Et depuis que je vois les fondus les emmener a Goodwood je me dis que ce sont de vraies voitures de sport

Je ne sais pas si vous connaissez:



Il y a eu 2015 et 2017 donc il devrait y avoir 2019.

Ça vaut vraiment le déplacement !!!

PhilGT écrit: Je ne sais pas si vous connaissez:

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www.lamontagne.fr/vichy/sports/auto-moto...armeil_12458549.html

Il y a eu 2015 et 2017 donc il devrait y avoir 2019.

Ça vaut vraiment le déplacement !!!

Renseignements pris, l'affaire est à l'eau (de Vichy) et il n'y a rien de prévu en 2019

De belles voitures (la Bugatti 59 ).
En mai 2019, les avants guerre seront à Montlhery

Des news de notre 5CV bleue.
Une fois sortie pimpante de restauration, on a fait 2 rallyes en 2014 - 2015 et on a fini par couler une bielle.
En fait on s'y attendait, les pistons étaient neufs et le bas moteur n'avait pas été refait. Dans ces cas là le régul ne tarde pas à dégager et c'est ce qui s'est passé. On a donc fait refaire la ligne complète (les 2 paliers et les 4 bielles).
Je vous passe les étapes intermédiaires, c'est resté en stand by pendant 2 ans.
Là j'ai profité de quelques jours de vacances la semaine dernière pour remonter le moteur dans la voiture et on a pu aller faire un tour entre les gouttes.









Il me reste à affiner la carburation et régler le pb de la 3ème qui saute, mais sinon ça sonne plutôt bien et c'est punchy.
On the road again...




Pour les essais on est sortis sans capot, c'est plus facile pour régler la carburation

Graham écrit: Des news de notre 5CV bleue.
Une fois sortie pimpante de restauration, on a fait 2 rallyes en 2014 - 2015 et on a fini par couler une bielle.
En fait on s'y attendait, les pistons

Pour les essais on est sortis sans capot, c'est plus facile pour régler la carburation

Sympa le look Rod, manque juste un V8 pour parfaire l’illusion Très jolie

Elle est toute mignonne, c'est une belle restauration ! Ça marche à combien cette affaire ?

indienestmonnom écrit: Elle est toute mignonne, c'est une belle restauration ! Ça marche à combien cette affaire ?

80, à fond les balons
Et clairement plus à l'aise en plaine qu'en montagne