Avant d’évoquer l’impossibilité de choisir une route lorsqu’on croise un carrefour sans indications, l’adage « tous les chemins mènent à Rome » possède une origine strictement réaliste.
Car dans une véritable politique d’émancipation de son empire pendant près de cinq siècles, Rome a su créer et densifier son réseau routier à tel point qu’on ait pu dire qu’il suffisait de suivre les voies romaines pour rejoindre la cité. Autorisant les conquêtes comme le commerce, elles ont structuré des territoires apparemment infinis avec une efficacité très moderne.
Des petites routes locales aux autoroutes de l'antiquité, beaucoup étaient pavées de pierre. Elles reliaient les grandes villes, les bases militaires et d'autres sites d'importance stratégique. Elles étaient également bordées de sentiers, permettant aux cavaliers de les utiliser facilement et disposaient de fossés de drainage.
Sasha Turbetsoy, un « nerd » de data géographiques, a réuni toutes les informations disponibles dans le
modèle ORBIS
de Stanford , le projet
Pelagios
et l'itinéraire Antonin, un guide de voyage de la Rome antique paru entre le VIIe et le XVe siècle. Sa carte générale du réseau romain schématise chaque voie selon un plan de métro actuel.
Les grandes villes et les capitales de chaque province ont été privilégiées dans la conception des tracés. Sasha a également pris la liberté de nommer quelques-unes des routes qui existaient sans nom, tandis que d’autres qui se chevauchaient à l'origine ont été combinées.
L’ensemble du réseau routier de l’empire aurait dépassé 400.000kms, dont plus de 80.000 étaient pavés en pierre. En Gaule seule, quelques 21.000kms de routes ont été créées, et au moins 4.000 en Grande-Bretagne. De nombreuses d’entre elles ont survécu au cours des siècles, et aujourd'hui, certaines se confondent avec des routes modernes.
sashat.me/2017/06/03/roman-roads/
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Crédits photo : Sasha Trubetskoy, 2017