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OSS911 - Furia dans les Dolomites

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27 Avr 2022 17:25 - 27 Avr 2022 17:30 #7031 par Tomcat
Tomcat a créé le sujet : OSS911 - Furia dans les Dolomites
Ah ben oui, ça date un peu hein, mais au moins ça permet de vous faire partager de bons souvenirs à l'approche de l'été ;)

Petit retour en arrière. Après deux ans de travaux, de carrosserie d’abord, et de mécanique ensuite, et surtout les derniers mois de vraies emmerdes à régler, je récupérais enfin ma caisse fin juin 2021. Il y avait une échéance que je ne pouvais pas louper, un trackday d’au moins deux jours à Spa, réservé depuis 2019... et où je retrouvais mon frangin et mon neveu. Ca faisait quand même quasiment 4 ans qu’on n’avait pas pu tourner ensemble, c’est dire l’impatience de ce rendez-vous !

Pour y arriver, il fallait que je rode : on ne balance pas un moteur « neuf » sur deux jours de trackday pour lui mettre dans la tronche sans arrêt :o

Alors j’ai rodé. 2500km de route, que j’ai fait pendant 15 jours à raison de 150/200km tous les soirs, 3000trm maxi… J’ai rongé mon frein avec une abnégation digne d’un moine. J’avais fait 300000km avec un moteur, il fallait que je rode le « nouveau » pour en faire 300000 de mieux. Donc fallait pas déconner.

Tout en rodant, j’ai préparé mon Roadtrip annuel. Je devais renouer avec les Road&Track Trip, en partant de Spa après mes 3 jours de trackday, et en filant direct dans les Dolomites, via une halte en Bavière. Vous connaissez la suite : les problèmes de déverminage en ont décidé autrement dès le mardi…

Donc le lendemain, retour de Spa sur la remorque de Gégé qui a vraiment été royal sur ce coup là :thumbup:





Et en fin d’après midi la voiture était déchargée chez mon garagiste à qui j’avais pris soin de faire livrer les injecteurs neufs la veille. Comme j’ai un garagiste en or, le lendemain en fin d’après-midi, je récupérais la voiture prête à rouler. Finalement, 48H de retard sur le timing prévu c’était pas si mal.

Bon j’ai la caisse, j’ai la roadmap, j’ai la niaque, il est 20H, je fais quoi? Je pars demain matin à la fraîche? je dors un peu et je décolle plus tard dans la nuit? mais je ne dormirai pas, ou le risque c’est de trop dormir… après maintes tergiversations, je décide de partir ce soir en me disant que je m’arrêterai (peut-être) en cours de route quand je sentirai la fatigue arriver.


Jour 1 - 1034 km



A minuit je décolle direction l’Allemagne, via l’A4, déserte comme vous pouvez l’imaginer. Habituellement je mets mes écouteurs intra pour masquer le bruit, là, je suis encore dans la période de stress post rodage, j’écoute chaque vibration et je suis à l’affût de tout ce qui pourrait paraître suspect, même si tout ronronne parfaitement.

Vers 4H30 je passe la frontière et je m’arrête faire le plein. Il y a un motel juste à côté de la station, je me tâte de m’y arrêter pour dormir 3H mais je me dis que je risque de roupiller plus que 3H :D et finalement je décide de repartir. Je suis plutôt excité et pas trop fatigué, alors roulons !

Je traverse la forêt noire, bien noire du coup en pleine nuit mais les routes sont très belles, de vrais rubans qui déroulent entre les sapins et les feuillus qui s’éclairent dans les phares. Bühlertal, puis Seewald, Horb am Neckar, Hechingen, Sigmaringen, Leukirch im Allgäu, et les contreforts bavarois commencent à se dessiner alors que le jour se lève.





Vers 6h du mat, je m’arrête à un feu derrière un Van qui attend pour passer. Ca s'éternise, et la pause me plonge dans une petite torpeur qui me fait croire que ça redémarre... et pan, je viens toucher le pare-choc du teuton, qui sort immédiatement avec son épouse pour vérifier l'intégrité de sa voiture. Aucune trace sur leur tracteur, ma plaque d'immatriculation a bien protégé, mais bien que je me confonde en excuses, je me prends une volée de bois vert de l'un et de l'autre comme si je venais d'oublier la noix de muscade dans la recette du gratin de pommes de terre :o

Je passe la porte du Tyrol en longeant le massif de la Zugspitze, je fais une halte au Château d'Ehrenberg, avec une petite marche à travers la forêt pour atteindre le pont suspendu qui mène au château.









Ensuite je rejoins la région d'Innsbruck et je m’enfonce dans la vallée du Brenner par la 182. Je laisse le massif du Gran Pilastro sur ma gauche, dernier mont Alpin avant de rentrer dans la région des Dolomites, où j’ai décidé d’aller jouer cette année. J’en avais traversé une petite partie il y a 4 ans, qui m’avait donné un goût de reviens-y. Alors cette fois j’établis mes quartiers à Seis Am Schlern, un petit village planté à flanc de colline, au Park Hotel Miramonti, qui fait face au massif du Sciliar. A partir de là, je vais pouvoir rayonner sur différentes boucles. L'hotel est très bien, look "haut-adige" mais chambres modernes, piscines intérieure et extérieure, et une belle entrée en matière dès l'accueil...





Un petit mot sur les Dolomites, qui fait partie des préalpes. C’est une région qui est plus ou moins vaste suivant les points de vue, mais la plupart des Clubs Alpins, l’UNESCO et les différents organismes de classification s’accordent pour délimiter la zone principale entre 4 villes : Brunico, Belluno, Trente, et Bolzano. Au cœur de cette zone remplie de massifs aux dessins et aux couleurs très caractéristiques, on trouve des stations de renom comme Cortina d’Ampezzo, Val Gardena ou encore Alpe di Siusi. Fin du cours de géo.

En ce qui concerne la météo, je vais avoir un temps toujours sec mais très variable, souvent nuageux à franchement beau, avec des changements radicaux en l'espace de quelques kilomètres ou à peine une heure. C'est assez impressionnant, et surtout cela donne à la roche des couleurs changeantes en fonction de la lumière ambiante. :thumbup:


Jour 2 - 230 km




J’ai prévu un programme progressif. A part mes kilomètres de rodage avalés à un train de TLB sénateur, et la session écourtée de Spa, je n’ai pas vraiment éprouvé la voiture. L’avantage de la région aussi, c’est que les boucles se croisent et se re-croisent à loisir, ce qui fait que l’on peut décider de prolonger ou écourter à chaque étape du parcours, sans jamais repasser par le même chemin !

C’est donc parti pour un peu plus de 227 bornes, mais 227 bornes dans les Dolomites c’est quand même plus de 5H de route quand même. Je sors de l’hôtel et prend la LS24 puis la direction de Tires. La route démarre dans la vallée du Brenner, et grimpe assez rapidement dans la montagne.






Ca démarre fort, c’est une suite incessante de virages, parfois posés sur le relief sans aucun terrassement, et c’est ultra physique, pour moi (j’avais peut être perdu l’habitude) mais aussi pour la caisse qui se prend toutes les aspérités de la route. Il faut dire que dans les Dolomites, donc en Italie, même si globalement la plupart des routes sont nickel, sur certaines petites routes, le revêtement est loin d’être de la qualité de ses voisins Allemands, Autrichiens et je ne parle même pas de la Suisse. Donc le sol est parfois très attaqué par la succession d’hivers souvent bien neigeux et les étés chauds et pas forcément secs. Bon, c’est vrai que ma voiture n’est pas configurée pour ça, donc ça tape, ça grince, mais je suis pas venu là pour enfiler des perles. :cool:







Je rejoins ensuite la SS241 et la route descend sur le Val di Fassa, une vallée très verte, paradis des marcheurs et des cyclistes. Ah oui j’ai oublié de préciser : dans les Dolomites, on vient soit marcher, soit faire du vélo. Donc il y a pas mal de cyclistes par endroits, souvent amateurs très avertis, et certains descendent les cols comme des dingues… pour vous dire, j’avais pourtant les tympans bien occupés par le bruit de mon flat 6, vitre descendue j’entendais les mecs me croiser en dévalant la route rien qu’avec le sifflement du déplacement d’air. Ca surprend. :o

Ce qui surprend aussi, c'est le nombre de petits Crossover de m... avec lesquels roulent les locaux : des Juke, des T-Roc, des Mokka, des Kashkai, des Kaptur, des Kona, et autres kakas du même genre, j'ai eu mon (cross)overdose





La descente continue jusqu’à Canazei, ville très touristique que je ne fais que traverser pour prendre la route SR48 et monter le Passo Pordoï, un col de choix qui sépare la Vénétie du Haut-Adige. La montée est un régal, et je monte progressivement les rapports en commençant à bien m’amuser ; en plus la visi est parfaite, on voit bien si il y a du monde à venir, ca permet d’envoyer du gros. D’ailleurs je fais une arrivée remarquée en haut du col et les regards amusés des touristes me rappellent qu’en montagne, le silence naturel ambiant t’annonce direct dès que tu allumes... mais j'aurai l'occasion de revenir sur ce point :cool:

Ensuite c'est Selva di Cadore avant d’attaquer un morceau d’anthologie : le Passo di Giau. Non seulement la route ne laisse aucun répit, ca tourne dans tous les sens, mais évidemment, elle laisse une magnifique récompense, arrivé au sommet.







Je redescends ensuite sur Pocol, je fais l’impasse sur Cortina, et je repars vers l’ouest en direction de Plan Falzarego. J’ai le choix entre passer par le sud et le Col di Lana, ou par la droite et remonter vers le nord vers le Piz Cunturines, que je choisis. La SR48, puis la SS243 sont des routes pratiquement sans marquage au sol (bon vous me direz c’est pas le marquage au sol qui empêche quoi que ce soit ici) et qui serpentent à flanc de montagne, on est entourés par les sapins, mais avec une belle visibilité quand même, qui permet d'envoyer sévère.





A La villa je continue sur Corvara, je traverse pas mal de villages. D’ailleurs, à l’entrée de presque tous ces petits villages, on tombe sur des radars. Ces petites bornes orange ou grises avec deux petites ouvertures sont censées vous prendre en photo. Bon, j’en ai vu beaucoup de factices, j’en ai peut-être croisé pas mal de fonctionnels, au début on ralentit… et puis au bout d’un moment c'est tellement chiant qu'on s’en tape. En tout cas depuis juillet, j’ai reçu aucun courrier... :D

Ensuite le SS243 remonte sur Val Gardena, d'où la vue sur le Sassolungo est magnifique :





Puis la SS242 jusqu’à Ortisei, et retour à l’hôtel via la SP64 par Castelrotto.


Jour 3 - 351 km




La journée d'hier s'étant parfaitement passée, je monte le kilométrage aujourd'hui avec une boucle de plus de 350 km qui va me faire passer plus au sud, pour remonter vers le nord par la suite.

Je démarre donc vers le sud par la LS24, belle petite route qui serpente dans les pâturages. Je passe devant le château Prösels :





Ensuite je continue ma route au sud en direction de Ziano di Fiemme, puis Moena, et je contourne le massif du Monte Civetta, sur lequel s'accrochent encore quelques masses de neige; on a beau être en juillet, la montagne culmine a plus de 3200 m, ça caille un peu la haut!





Je remonte ensuite sur Mareson-Pecol par la SP251, puis la SP37 via Armentarola jusqu'à La Villa, et je longe le parc naturel Puez Odle, et le massif du Sassongher qui éclate littéralement de majesté au détour du virage qui descend dans la vallée.




La route continue vers le nord en direction de San Martino in Badia, et je bifurque sur la gauche pour entamer une portion extraordinaire: la SP29 qui court jusqu'à Antermoia et rejoint la SP163 qui mène à la vallée de Santa Magdalena.




La route est juste dingue, très étroite mais c'est une "spéciale de rallye" hallucinante.




Après quelques dizaines de kilomètres jouissifs, j'arrive sur la vallée de St Magdalena, qui offre un superbe panorama sur le massif de la Furchetta, et je n'ai pas besoin de vous traduire le nom pour comprendre pourquoi il a été baptisé comme ça!








Je reprends ma route en descendant la SP163 en direction de San Pietro, et à l'entrée du village, la route forme un entonnoir d'à peine 3 mètres entre les deux maisons qui la bordent! :o Faut être bien sûr de ce qui arrive en face...





Il me reste quelques km avant d'arriver à l’hôtel, et profiter de la piscine pour me détendre, après cette journée plutôt physique :P



Jour 4 - 488 km





Pour mon dernier jour dans les Dolomites, je me fais une journée complète! J'ai prévu une grande boucle mais j'ai laissé la place à l'improvisation aussi, au cas où, car le terrain de jeu réserve toujours de belles surprises. :P

Départ sous le soleil, direction sud à nouveau mais cette fois, je file sur la SS241, et la belle église proche de San'Antonio. Il y a des tas d'églises du même style un peu partout dans la région, on est dans le Tyrol italien et on sent partout l'influence germanique très présente.




Mon GPS me montre alors une petite route qui m'attire par son dessein tourmenté. Je tente le coup, et me voilà a grimper dans la montagne, en pleine foret, me rapprochant du pied du massif du Scilliar, quand, quelques kilomètres plus loin, j'arrive sur un plateau où je découvre un lac superbe, et... plein de monde déjà présent ! ce sont des campeurs, des marcheurs locaux qui viennent ici pour se tremper (le lac fait office de base nautique) C'est très chouette, il y a même un hôtel-spa assez classe perdu au milieu de nulle part.











Je redescends et je m'arrête un moment pour goûter la quiétude de la forêt ; c'est le matin, il fait frais, et je profite de cette ambiance et des parfums de mousse et de bois qui se dégagent tout autour.






Je pénètre un peu dans les premières fougères pour voir si il n'y aurait pas quelques fraises des bois. Je n'en trouve aucune, mais je tombe sur un framboisier, et soudain je distingue un vrai champ de framboisiers sauvages, il y en a à perte de vue! :o du coup j'ai passé 30mn a en bouffer, tellement elles étaient bonnes :P






Rassasié de framboises, je reprends la route sur la SP72 par Monte San Pietro, j'avais initialement prévu passer par Miola mais je me ravise et je prends par Molina et je démarre la SP31 qui traverse le massif des Cima delle Stellune, via le Passo Manghen qui culmine à plus de 2000 m









A l'approche du col, le ciel s'éclaircit, je stoppe pour aller voir le Lago delle Buse qui est à environ 500m de marche, et qui méritait vraiment le détour :






Je repars sur la SP31 et je descends sur Levico Terme, une ville qui borde deux lacs parfaitement intégrés au milieu des montagnes alentours, et qu'on surplombe en remontant la SP1 sur le belvedère de Calceranica al Lago.






Je me suis arrêté un peu trop longtemps et j'ai peur de ne pas pouvoir terminer tout ce que je veux faire alors gaz ! Je poursuis sur la SP349 puis SP76 par Asiago et Enego, pour arriver sur la SP39 et le fameux Passo Croce d'Aune.





C'est la remontée vers le nord ensuite, sur Agordo d'abord, puis la SP12 qui suit le Parco Nazionale delle dolomiti Bellunesi






Et ensuite la SS347 et la SS50, magnifique route qui serpente entre le Parco Naturale Paneveggio et la Cima di Val di Roda.

Où est Charlie? :D





Je grimpe jusqu'au Passo Rolle et la route descend un peu en direction de Predazzo. Je longe le lago di Paneveggio.





Je reprends la SS242 que je connais bien maintenant, pour me ramener vers l'hôtel après une belle journée chargée, d'autant plus qu'à l'approche du soir le temps s'éclaircit très rapidement.



Comme il fait beau, j'en profite pour me faire une dernière petite montée vers les pâturages des Alpe di Siusi, d'où on peut admirer le massif du Scilliar : ça tue un peu ! :P






Jour 5 - 400 km





Je quitte les Dolomites pour repartir vers l'ouest; en fait je vais traverser la partie la plus au sud-ouest des Dolomites aux alentours de Bolzano, pour rallier la Suisse (et l'Autriche un très court instant) par le Rechenpass.

C'est donc parti par la SP73 en direction de Bolzano, puis la SP99 et SP98 à flanc de montagne jusqu'à Merano.







Ensuite c'est la SS40 jusqu'à Spondigna, puis on laisse à gauche, la connexion vers le Stelvio, puis celle du val Muster que je connais déjà, pour continuer plein nord en direction du Lago di Resia et l'Autriche.

J'arrive sur le petit village de Burgusio, et juste en face on peut contempler l'Abbaye de Marienberg











La vallée est superbe, la circulation est plus soutenue que d'habitude, mais la route est parfaitement dégagée et cela permet des dépassements aisés :cool:





Puis j'arrive au Lago di Resia, et une curiosité incroyable : le Campanile di Curon Venosta Vecchia







Ce clocher, qui date du 14e siècle, est la partie visible de l'église qui a été submergée avec son village lors de la formation du lac dans les années 50. Une sorte de digue a été construite afin de permettre aux touristes d'en faire le tour.

Je reprends la route en direction de l'Autriche et à Nauders, je prends la Martinsbrucker Strasse sur la gauche en direction de la Suisse.





Cette descente dans la forêt est jouissive, il n'y a personne à part moi, et la visibilité parfaite en contrebas me permet d'envoyer du très gros, avec freinages et rétrogradages bien sentis... :cool:

...jusqu'au dernier virage que je n'avais pas vraiment calculé et qui termine en droite d'à peine 50m qui m'amène juste devant le poste frontière :o En passant devant les Autrichiens, je vois deux têtes qui me regardent à travers la vitre, mais ils ne bougent pas, je pense être sauvé quand je m'aperçois que la route fait le tour du bâtiment, et qu'au stop, je dois revenir à gauche et repasser devant le côté Suisse... et m.! Ca loupe pas, un douanier sort et me fait signe, je m'arrête à sa hauteur, pas très fier, et il me questionne dans un français approximatif mais très compréhensible au vu de la situation
- bonjour, rien n'a déclarer?
- non juste en voyage pour le tourisme
- Tourisme? oui oui, alors vous savez, nous c'est la douane, pas la police, on va pas faire des ennuis à vous, mais on vous a bien entendu arriver pendant 5mn, alors soyez prudent sur les routes de Suisse mhm?
- ... oui

C'est clair que j'ai pas fait cirer les pneus en redémarrant... Ca tombe bien, la route redevient plus praticable en sillonnant dans le fond de la vallée, c'est un vrai régal jusqu'à St Moritz, et l'occasion de me régaler avec une platée de röstis




Je reprends la route en direction de Andermatt, ou j'arrive en fin d'après midi. L'ambiance du village est toujours extra. Je dors au Chedi, parce qu'on a qu'une vie :P







Jour 6 - 890 km




Cette dernière journée est consacrée au retour à Paris. Je vais prendre la route vers le nord puis me faire l'excellent col du Susten pour retrouver les lacs de Brienz et Thoune, puis remonter à travers le Jura suisse. Vers Spiez je me prends une petite averse qui mouille un peu la route, et qui permet de jolis travers en sortie d'épingle quand il n'y a personne qui monte - ou qui descend - en face :P












Dans le Jura Suisse je fais une halte à Tramelan, pour la séquence souvenirs d'enfance. La ferme ou nous passions nos vacances n'a pas beaucoup changé en 40 ans :o




Dans la forêt alentour, je tombe sur une zone bien fournie en bolets dodus ; la nature est généreuse ici :thumbup:









Mais je suis pas venu pour la cueillette aux champignons ! j'ai de la route, je repars donc par Goumois, et je traverse le Doubs par un soleil superbe de fin d'après midi, l'occasion de savourer les routes magnifiques qui relient Damprichard, Maîche, Belleherbe, Laviron, Landresse, Tarcenay-Foucherans...

C'est la fin de la journée, j'ai encore des km à faire, mais à l'approche de Besançon j'ai envie de profiter de la campagne, ca sera donc les petites routes au hasard ; Google Maps est génial pour ça : une fois assimilé le fait que vous voulez rouler sur les routes secondaires, il ne choisit que ça ! Je vais me taper une traversée extraordinaire sur des petites départementales totalement désertes en ce soir de Juillet.





Il est 20h et j'ai faim ! Je cherche un resto mais difficile de trouver quelque chose d'ouvert en pleine campagne, lorsque je tombe sur une pancarte sur le Domaine de Foolz; le nom m'amuse, je fais 3km pour aller voir, et tomber sur une belle surprise. Le domaine fait également hôtel (des chalets très sympa) et le restaurant est sur les bords de la Seine, qui n'est encore qu'un petit fleuve.
Je vais me faire une platée de Ris de veau servis généreusement, avant de reprendre ma route.








Un dernier souvenir de ce roadtrip parfait au bord d'un champ de Tournesols, dans le ton de ma déco, alors que le soleil décline franchement.





Voilà, le roadtrip 2021 se referme sur une semaine extra passée dans les Dolomites. Je n'ai pas encore décidé où j'irai rouler en 2022, j'ai 3 options différentes, mais j'ai très envie d'y revenir pour plein de raisons:

- le terrain de jeu est inépuisable ; il y a des dizaines de routes que je n'ai pas faites, il y en a beaucoup que j'ai laissées de côté car on ne peut pas tout faire, et il y a toute la partie Est des Dolomites qui laisse un potentiel incroyable!

- on y double aussi facilement qu'en Suisse, même si les routes sont moins "lisses" par endroits.

- l'environnement est vraiment sublime, les montagnes sont superbes, on est émerveillé à chaque détour

- c'est l'Italie... on y mange bien, et l'accueil est toujours chaleureux :thumbup:

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28 Avr 2022 01:59 #7032 par indienestmonnom
indienestmonnom a répondu au sujet : OSS911 - Furia dans les Dolomites
Ça, c'est mon Jérémy !! Boudiou, comme tu me fais envie ! On avait prévu il y a quelques années de faire un parcours similaire sur presque une semaine, et puis le projet a été avorté. Je crois que certains touringers ont quand même fait la route. Mais toi, là, t'as pas joué petit bras ! Le texte et les photos sont toujours aussi bien réussi, ta caisse avec sa nouvelle livrée est absolument fabuleuse, quel panard tu as dû te prendre ! Autant j'adore organiser des rallyes, autant je kiffe ce genre d'intiative solo, bien couillue, pour l'amour de la route, de la conduite, de la découverte d'une région, bien loin, le plus loin possible, le plus longtemps possible. Un très grand merci pour ce voyage par procuration, vécu depuis l'autre côté de la planète. ;)

Et puis merci aussi de faire revivre ce forum, trop délaissé ses membres comme par moi-même. J'en ai honte, mais je vais me reprendre. :)

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28 Avr 2022 02:18 #7033 par Tomcat
Tomcat a répondu au sujet : OSS911 - Furia dans les Dolomites
Merci Jean-Marie !
Je n'oublie pas que c'est toi qui m'a donné l'envie de faire du roadtrip et que je n'y aurais sans doute pas pris goût si je n'avais pas été tenté par un des topics du "forum d'en face" ;)
C'est un plaisir personnel, mais c'est aussi un plaisir de le partager, et encore plus si il suscite des envies et des passions !

Some days Touringer, always Touringer ! B)
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30 Avr 2022 23:22 #7034 par indienestmonnom
indienestmonnom a répondu au sujet : OSS911 - Furia dans les Dolomites
Et ce serait quoi le prochain roadtrip ? :)

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01 Mai 2022 07:53 #7035 par Tomcat
Tomcat a répondu au sujet : OSS911 - Furia dans les Dolomites
Ben j’ai très envie de revenir dans les Dolomites pour faire la partie plus à l’est jusqu’en Slovénie

Sinon ça pourrait être la traversée des Pyrénées côté espagnol jusqu’aux parcs naturels Picos de Europa et la zone alentours

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02 Mai 2022 22:11 #7036 par indienestmonnom
indienestmonnom a répondu au sujet : OSS911 - Furia dans les Dolomites
Très bonne et peu courante idée, les Pyrénées côté espagnol ! :thumbup: Chez les Ibères, il ya aussi une virée que j'aurais adoré faire avec Vaillante : Alméria et les studios de cinéma du western Andalou ! ;)

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